M. Biden a accordé des grâces préventives à Milley, Fauci et aux membres de la commission le 6 janvier.

Le président Joe Biden a gracié lundi à titre préventif le général Mark Milley, le docteur Anthony Fauci et les membres du Congrès qui ont fait partie de la commission d'enquête sur l'attentat du 6 janvier 2021 au Capitole, utilisant les pouvoirs exécutifs d'urgence comme rempart contre les représailles de son successeur, Donald Trump.

Déclaration du Président Joe Biden :

Chaque jour, notre nation compte sur des fonctionnaires dévoués et désintéressés. Ils sont l'âme de notre démocratie.

Pourtant, il est inquiétant de constater que les fonctionnaires font l'objet de menaces et d'intimidations constantes pour s'être acquittés fidèlement de leurs tâches.

Dans certains cas, des menaces de poursuites ont même été proférées à l'encontre de certains d'entre eux, notamment le général Mark A. Anthony S. Fauci, ainsi que les membres et le personnel de la commission chargée d'enquêter sur l'attentat du 6 janvier au Capitole des États-Unis. Ces fonctionnaires ont servi notre nation avec honneur et distinction et ne méritent pas d'être la cible de poursuites injustifiées et motivées par des considérations politiques.

Le général Milley a servi notre nation pendant plus de 40 ans à de nombreux postes de commandement et de contrôle et a été déployé dans les régions les plus dangereuses du monde pour protéger et défendre la démocratie. En tant que président de l'état-major interarmées, il a dirigé nos forces armées face à des menaces complexes pour la sécurité mondiale, renforçant nos alliances existantes tout en en forgeant de nouvelles.

Le Dr Fauci sert notre pays depuis plus d'un demi-siècle. Il a sauvé d'innombrables vies en dirigeant la réponse du gouvernement aux crises sanitaires urgentes, notamment le VIH/sida et les virus Ebola et Zika. En tant que conseiller médical en chef, il a aidé le pays à faire face à une pandémie qui n'arrivait qu'une fois par siècle. Grâce à lui, les États-Unis sont plus sûrs et en meilleure santé.

Le 6 janvier 2021, la démocratie américaine a été mise à l'épreuve lorsqu'une foule d'émeutiers a pris d'assaut le Capitole pour tenter de renverser par la force et la violence une élection libre et équitable. Compte tenu de l'importance de ce jour, le Congrès a créé la commission bipartite chargée d'enquêter sur l'attaque du 6 janvier contre le Capitole des États-Unis, afin d'enquêter et de faire un rapport sur les faits, les circonstances et les causes de l'émeute. La commission spéciale s'est acquittée de cette mission avec intégrité et détermination pour découvrir la vérité. Au lieu d'accepter leur responsabilité, les auteurs de l'attentat du 6 janvier ont saisi toutes les occasions de saper et d'intimider ceux qui ont participé aux travaux de la commission spéciale dans le but de réécrire l'histoire, d'effacer la tache du 6 janvier à des fins partisanes et de se venger, y compris par des menaces de poursuites judiciaires.

Je crois en l'État de droit et j'ai bon espoir que la force de nos institutions juridiques finira par l'emporter sur la politique. Mais il s'agit de circonstances exceptionnelles et je ne peux pas, en toute conscience, ne rien faire. Les enquêtes injustifiées et motivées par des considérations politiques détruisent la vie, la sécurité et la sûreté financière des personnes ciblées et de leurs familles. Même si ces personnes n'ont rien fait de mal - et ont même fait ce qu'il fallait - et qu'elles sont finalement disculpées, le simple fait qu'elles fassent l'objet d'une enquête ou de poursuites peut nuire irrémédiablement à leur réputation et à leur situation financière.

Par conséquent, j'exerce mon autorité constitutionnelle pour accorder la grâce au général Mark A. Milley, au Dr. Anthony S. Fauci, aux membres du Congrès et à leur personnel qui ont fait partie de la commission spéciale, ainsi qu'aux officiers de la police du Capitole et de la police métropolitaine qui ont témoigné devant la commission spéciale. L'octroi de ces grâces ne doit pas être interprété comme un aveu qu'une personne a commis un acte répréhensible, ni comme un aveu de culpabilité d'un crime. Notre nation a une dette de gratitude envers ces fonctionnaires pour leur engagement infatigable en faveur de notre pays.

Maison Blanche/ gnews - RoZ