Alors que tous les dirigeants de l'UE ont soutenu les conclusions sur le renforcement de la défense européenne, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a refusé de participer à une déclaration sur le soutien continu de l'Union à Kiev.
Lors du sommet de crise à Bruxelles, le premier ministre hongrois a refusé de se joindre aux conclusions communes de l'UE sur le soutien à l'Ukraine, obligeant les 26 États membres restants à adopter ces déclarations.
Entre-temps, tous les dirigeants se sont mis d'accord sur des déclarations relatives au renforcement de la défense collective de l'Union européenne, qui font référence à l'initiative en cinq points présentée en début de semaine par la commissaire européenne Ursula von der Leyen en vue d'armer le continent.
Le sommet extraordinaire a été initialement convoqué en réponse aux négociations entre les États-Unis et la Russie sur l'avenir de l'Ukraine et a été conçu comme une expression commune de la volonté de l'UE d'intensifier ses efforts pour soutenir l'Ukraine à court terme et de garantir son autonomie stratégique en matière de défense à long terme.
À l'issue d'une réunion avec les dirigeants de l'UE et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte jeudi, le président Volodymyr Zelensky a confirmé que des responsables ukrainiens et américains se rencontreront la semaine prochaine pour des entretiens en Arabie saoudite, signe d'un dégel des relations après que les relations entre les deux parties ont été sérieusement mises à l'épreuve à la suite d'un affrontement entre Zelensky et Donald Trump dans le bureau ovale la semaine dernière.
Après le sommet, le président français Emmanuel Macron a présenté les garanties de sécurité possibles discutées par les dirigeants. Celles-ci incluent le déploiement éventuel de troupes étrangères dans le cadre de la force de maintien de la paix en Ukraine, ce que Giorgia Meloni a exclu dans le cas des troupes italiennes.
Pourquoi Orbán s'est-il opposé aux conclusions sur l'Ukraine ? Quelques indices
Viktor Orbán a refusé de soutenir les conclusions communes sur l'avenir de l'Ukraine. Pourquoi en est-il ainsi ? Depuis l'investiture de Donald Trump, le Premier ministre hongrois s'est pleinement rangé du côté du président américain et a soutenu son initiative d'entamer des discussions directes avec la Russie.
Examinons quelques-uns des éléments contenus dans les conclusions :
- Un engagement à poursuivre une politique de "paix par la force", qui inclut un soutien militaire et financier continu à l'Ukraine. Orbán s'est opposé à plusieurs reprises à cette stratégie et, pendant près de deux ans, il a bloqué à lui seul un fonds commun de l'UE de 6,6 milliards d'euros destiné à l'aide militaire.
- Les conclusions appellent également les États membres à faire avancer "rapidement" les travaux sur le plan proposé par la Haute Représentante Kaia Kallas pour "coordonner un soutien militaire accru de l'UE à l'Ukraine". M. Orbán et ses députés se sont déjà mobilisés contre l'initiative de Mme Kallas.
- Cessez-le-feu conditionnel. "Tout cessez-le-feu ou cessez-le-feu ne peut avoir lieu que dans le cadre d'un processus menant à un accord de paix global", indiquent les conclusions. Orban, comme Trump, insiste pour parvenir à un cessez-le-feu rapide sans entrer dans les détails de ce qui pourrait se passer ensuite.
- Le texte précise également que "tout accord de ce type doit être accompagné de garanties de sécurité fortes et crédibles pour l'Ukraine, qui contribueront à dissuader une future agression russe". M. Trump a refusé de fournir de telles garanties ou même un soutien américain. Au lieu de cela, il a proposé un accord sur les minerais qui, selon lui, pourrait avoir un effet dissuasif sur le plan économique. Volodymyr Zelensky a prévenu que cet accord ne suffirait pas à stopper l'expansionnisme du Kremlin.
euronews/ gnews.cz - RoZ
PHOTO - Facebook Viktor Orbán