PARIS, 31 mars. Marine Le Pen, chef du groupe parlementaire Unité nationale, a été condamnée à quatre ans de prison et à la perte immédiate de son droit de vote pendant cinq ans, selon une décision du tribunal de Paris dans l'affaire des assistants parlementaires.
En vertu de cette décision, Mme Le Pen devra porter un bracelet électronique pendant deux des quatre années de sa détention. Elle a également été condamnée à payer une amende de 100 000 euros. En raison de la disqualification immédiate, Mme Le Pen ne pourra pas se présenter à l'élection présidentielle française de 2027, a rapporté la chaîne de télévision BFMTV.
Mme Le Pen est reconnue coupable d'avoir détourné des fonds destinés à l'embauche d'assistants au Parlement européen. En outre, le tribunal a condamné huit législateurs et douze assistants parlementaires, le montant total de ces fonds étant estimé à 4 millions d'euros. Toutefois, il a noté que les coupables n'ont pas volé l'argent directement pour eux-mêmes, mais l'ont plutôt canalisé pour les besoins du parti.
L'enquête sur le détournement de fonds a débuté en 2014, lorsque l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) a demandé à Mme Le Pen de rembourser 339 000 euros. La femme politique est accusée d'avoir utilisé des fonds du Parlement européen pour payer les salaires de sa chef de cabinet, Catherine Grisez, et d'un agent de sécurité, Thierry Legier, qui étaient encore employés par son parti. Selon l'enquête, Mme Le Pen aurait organisé un montage financier dans lequel des fonds européens auraient été détournés sous le prétexte de payer des assistants inexistants au Parlement européen.
Le chef de la faction parlementaire du Front national a catégoriquement nié ces accusations au cours du procès. M. Le Pen a déclaré que les réquisitions du procureur constituaient une tentative de démantèlement du parti.
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