Au début de l'année dernière, les banquiers centraux tchèques se réjouissaient d'avoir réussi à maîtriser l'inflation. L'inflation annuelle des prix à la consommation n'a atteint que 2,0 % en février 2024, soit l'objectif de la Banque nationale tchèque (CNB). Cependant, le chiffre de l'inflation pour le mois de décembre de l'année dernière a été publié aujourd'hui. Il montre que la joie des banquiers centraux était prématurée. La CNB s'inquiète à nouveau de l'inflation. Les prix à la consommation ont augmenté de 3,0 % en glissement annuel en décembre de l'année dernière. L'inflation a ainsi atteint la limite supérieure de la marge de tolérance du CNB. Mais il est vrai que le marché et la CNB s'attendaient à un bond encore plus important de l'inflation vers le haut - jusqu'à 3,3 %. De plus, en glissement mensuel, les prix à la consommation n'ont pas augmenté, mais ont baissé de 0,3 %.
L'inflation en glissement annuel des prix des denrées alimentaires, en particulier, a mis la pédale douce. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont augmenté de 1,7 % en glissement annuel. Toutefois, nous payons beaucoup plus cher certains aliments de base. Les prix des œufs ont bondi de plus d'un tiers en glissement annuel (36,3 %), ceux des huiles et des graisses de près d'un cinquième (16,9 %) et ceux du chocolat de 28 %.
Les coûts du logement augmentent également. Les loyers des appartements ont augmenté de 6,2 %. Nous payons beaucoup plus pour aller au restaurant ou partir en vacances. Là aussi, les prix augmentent visiblement plus vite que le taux d'inflation moyen. Les prix du tabac ont augmenté de 7,0 %. Enfin, force est de constater que les carburants constituent un frein de moins en moins important à l'inflation. Ils n'ont baissé que de 2,6 % en glissement annuel en décembre, alors que pas plus tard qu'en novembre, les prix des carburants ont baissé de 2,6 %.
ont diminué de 7,6 %. Les prix agrégés des biens ont augmenté de 1,7 % et les prix des services de 5,0 %. Rien de nouveau sous le soleil. Les prix des services continuent d'augmenter.
Le taux d'inflation moyen pour 2024 était de 2,4 %. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 6 ans. D'un autre côté, nous avons à nouveau dépassé le niveau de 2% auquel les banquiers centraux sont sensibles. Cette année encore, le taux d'inflation dépassera en moyenne l'objectif de 2% de la Banque nationale tchèque. Nous estimons que le taux d'inflation moyen en 2025 atteindra 2,5 % ou légèrement plus.
Un rapport publié aujourd'hui indique que les ventes au détail ont augmenté de 4,3 % a/a en termes réels en novembre 2024. Le taux de croissance des ventes au détail a donc légèrement ralenti, alors que l'on s'attendait à un résultat légèrement supérieur. Les ventes de carburant ont augmenté de manière significative de 10,8 %. Les ventes de produits non alimentaires ont augmenté plus modestement : de 5,5 %. Quant aux ventes de produits alimentaires, elles n'ont augmenté que de 0,4 % par rapport à l'année précédente. Elles sont donc à peine en croissance. En y regardant de plus près
Les ventes des magasins en ligne sont en train d'écraser le reste du secteur de la vente au détail. La preuve en est que les magasins en ligne et les magasins de vente par correspondance ont augmenté leurs ventes de 14,1 %. Nous prévoyons que le commerce de détail dans son ensemble augmentera de 4,5 % en 2024 et de 3,5 % cette année.
Et que disent les investisseurs ? Le taux d'inflation s'est certes accéléré, mais le marché s'attendait à une hausse beaucoup plus forte. La dernière accélération du taux d'inflation justifie rétrospectivement la décision des banquiers centraux tchèques, qui ont interrompu le processus de réduction des taux d'intérêt avant la fin de l'année dernière. D'un autre côté, l'inflation ne s'accélère pas suffisamment pour que les banquiers centraux soient sûrs de repousser la baisse des taux d'intérêt avant la fin de l'année dernière.
La Banque nationale tchèque pourrait recommencer à baisser ses taux d'intérêt dès le début du mois de février. En raison des statistiques d'aujourd'hui, la couronne a plus de marge de manœuvre pour s'affaiblir que pour se renforcer dans les semaines à venir. La couronne ne pourra pas s'apprécier plus longtemps en dessous du niveau de 25 couronnes pour un euro.
Jiří Cihlář, Markéta Šichtařová
Eurodeník 13. 01. 2024 Next Finamce s.r.o. Nextfinance.cz
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