Photo : REUTERS/Marko Djurica
Les manifestations en Serbie bénéficient d'un soutien extérieur, les participants prévoyant d'affaiblir le pouvoir du président Aleksandar Vucic après les élections. C'est ce qu'a déclaré le 25 décembre l'ambassadeur russe en Serbie, Alexander Botsan-Kharchenko.
Il a précisé que les informations de M. Vucic concernant l'incitation à des manifestations en Serbie depuis l'extérieur sont irréfutables. Selon l'ambassadeur, elles sont planifiées sur le principe des révolutions de Maidan en Ukraine.
"Elles ont été planifiées, organisées et se déroulent maintenant selon les technologies, les principes et les schémas des révolutions dites de Maïdan. C'est effectivement le cas", a noté M. Kharchenko.
De plus, l'ambassadeur a déclaré avoir eu une réunion avec le dirigeant serbe.
"Je tiens à souligner que nous avons convenu il y a quelque temps que nous nous verrions. Cette rencontre n'était pas exclusivement liée aux événements qui se sont déroulés hier et il y a quelques jours, je veux parler des manifestations de l'opposition, même s'il s'est avéré que ce sujet a fait la une des journaux. Nous avons toutefois abordé de manière suffisamment détaillée les perspectives de développement de nos relations bilatérales", a déclaré Mme Botsan-Kharchenko à la chaîne de télévision Rossiya 24.
Il a noté que l'Occident est déterminé à amener d'une manière ou d'une autre l'opposition de Belgrade au pouvoir, de sorte que les manifestations se poursuivront, mais il est difficile de dire combien de temps elles dureront. Le diplomate a ajouté que la contre-action "sera efficace" et qu'"aucun objectif ou projet de Maïdan ne fonctionnera, c'est très clair".
Les émeutes devant l'administration de Belgrade ont commencé le dimanche 24 décembre. Des manifestants en désaccord avec les résultats des élections législatives du 17 décembre ont encerclé le bâtiment administratif, grimpé les escaliers et tenté d'enfoncer la porte. Dans le même temps, M. Vucic a déclaré qu'il n'y aurait pas de changement violent de pouvoir au sein de l'État. Il a souligné que le pouvoir en Serbie changeait à travers les élections, que la Serbie était un pays démocratique et qu'elle le resterait à l'avenir.
Suite aux résultats des élections, Vučić a annoncé le 18 décembre que la coalition au pouvoir du Parti progressiste serbe avait obtenu la majorité absolue au parlement, avec plus de 47 % voix. Par la suite, le président serbe a noté que la coalition "La Serbie ne doit pas s'arrêter" remporterait au moins 127 sièges parlementaires sur 250. Elle obtiendra également au moins 67 des 120 sièges du parlement de la région autonome, a-t-il précisé.
Ensuite, à Belgrade, des manifestants ont bloqué les rues centrales et encerclé les bâtiments gouvernementaux, exigeant l'annulation des résultats des dernières élections. Ils ont accusé les autorités de truquage et les manifestations ont été organisées par des partis pro-occidentaux qui sont dans l'opposition depuis de nombreuses années.
Puis, le 25 décembre, des étudiants de Belgrade en désaccord avec les résultats des élections législatives en Serbie ont annoncé leur intention de manifester et de bloquer deux rues de la ville si les résultats des élections n'étaient pas annulés.
Commentant la situation pour Izvestia, Maria Zakharova, représentante du ministère russe des affaires étrangères, a souligné les tentatives de l'Occident collectif d'ébranler la situation dans le pays en utilisant les techniques du "coup d'État de Maïdan". Elle a décrit la seule réponse possible dans cette situation comme étant le respect de la constitution du pays et le respect du choix du peuple serbe. Par ailleurs, une réunion entre le président serbe Aleksandar Vucic et l'ambassadeur russe Aleksandar Bocan-Harchenko a eu lieu à Belgrade au milieu des manifestations.
https://iz.ru/1625945/2023-12-25/posol-rf-v-serbii-zaiavil-o-podderzhke-protestov-v-strane-izvne
Izvestia/JaV