Le décret signé par Donald Trump vise les fonctionnaires de la CPI qui travaillent sur des enquêtes impliquant les États-Unis et leurs alliés, comme Israël.
La décision de Donald Trump imposer des sanctions La Commission européenne a mis en garde contre le fait que le transfert de la Cour pénale internationale (CPI) menace la recherche de la justice en Ukraine et a exprimé son soutien total à l'indépendance et à l'impartialité du tribunal.
La CPI enquête sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine depuis mars 2022 et a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de six hauts responsables du Kremlin, dont le président Vladimir Poutine, qui est accusé d'avoir ordonné la déportation et le transfert illégaux d'enfants ukrainiens vers la Russie.
L'imposition de sanctions aux fonctionnaires de la CPI pourrait rendre ces enquêtes plus difficiles en les empêchant de voyager dans le monde entier et d'accéder aux fonds dont ils ont besoin.
"La CPI garantit l'obligation de rendre des comptes pour les crimes internationaux et permet aux victimes du monde entier de s'exprimer. Elles doivent être libres de poursuivre la lutte contre l'impunité dans le monde". Elle a dit Président de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Un porte-parole de la Commission européenne a exprimé ses "regrets" concernant le décret de M. Trump et a déclaré "constitue un sérieux défi pour le travail de la CPI, avec le risque d'affecter les enquêtes et procédures en cours, y compris celles relatives à l'Ukraine, ce qui aura des répercussions sur les efforts pluriannuels visant à garantir l'obligation de rendre des comptes dans le monde entier".
La Commission suivra les "implications" de la décision de M. Trump et "évaluera les prochaines étapes possibles", a ajouté le porte-parole, sans donner plus de détails.
Dans le même ordre d'idées, le président du Conseil européen António Costa. "Les sanctions contre la CPI menacent son indépendance et sapent le système de justice pénale internationale dans son ensemble". Il a dit vendredi.
La veille, M. Costa a rencontré à Bruxelles la juge Tomoko Akane, présidente en exercice de la CPI, et a fait l'éloge de l'institution pour le rôle qu'elle a joué dans la promotion de la démocratie et de l'État de droit. "Un rôle essentiel dans l'obtention de la justice pour les victimes de certains des crimes les plus horribles au monde".
Ministre néerlandais des affaires étrangères Caspar Veldkampdont le pays accueille la CPI à La Haye, a également regretté la décision de la Maison Blanche. "Le travail de la Cour est essentiel dans la lutte contre l'impunité. Notre pays jouit d'une bonne réputation et assume ses responsabilités en tant que pays hôte d'importantes institutions juridiques internationales. Les Pays-Bas contribuent activement au renforcement de l'ordre juridique international et de la coopération multilatérale et s'acquitteront de bonne foi de leurs obligations contraignantes dans le domaine du droit international et des traités," par sur le réseau X.
Dans une déclaration condamnant le décret de Trump, La CPI a appelé 125 États parties au Statut de Rome pour "rester unis pour la justice et les droits de l'homme fondamentaux".
"La CPI condamne la publication d'un décret par les États-Unis visant à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à saper son système judiciaire indépendant et impartial. La Cour soutient fermement son personnel et s'engage à continuer d'apporter justice et espoir aux millions de victimes innocentes d'atrocités dans le monde entier, dans toutes les situations dont elle est saisie. Nous appelons nos 125 États parties, la société civile et tous les peuples du monde à rester unis pour la justice et les droits humains fondamentaux". a déclaré la CPI.
Le décret signé par le président Trump jeudi accuse la CPI de se livrer à des "actions illégitimes et injustifiées contre l'Amérique et notre proche allié Israël" et de créer un "dangereux précédent", une allusion à l'enquête en cours de la Cour sur de possibles crimes de guerre dans la bande de Gaza.
Le décret de Trump permet à son administration d'imposer des gels d'avoirs et des interdictions de voyager aux fonctionnaires de la CPI et à leurs proches qui travaillent sur des enquêtes impliquant les États-Unis, des citoyens américains ou des alliés des États-Unis.
Le décret décrit ces enquêtes comme des "fautes" qui représentent "une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis".
Ces sanctions font suite à la visite de M. Netanyahou à la Maison Blanche, au cours de laquelle M. Trump a annoncé son intention de "reprendre" Gaza, de déplacer 1,8 million de Palestiniens et de transformer l'enclave dévastée en une "Riviera du Moyen-Orient". Cette proposition choquante a fait l'objet d'une condamnation internationale immédiate et ferme.
euronews/ gnews- RoZ
PHOTO - ICC