Le ministère hongrois de l'intérieur enquête sur les alertes à la bombe lancées jeudi dans près de 300 écoles. Le Premier ministre Viktor Orbán a déclaré, lors d'un entretien régulier avec la radio publique Kossuth Rádió vendredi, qu'il fallait s'attendre à de nouvelles provocations. Les sanctions de l'UE contre la Russie ne pourront être étendues que si l'Ukraine reprend le transit du gaz russe vers l'Europe centrale, met fin aux attaques contre l'oléoduc TurkStream et fournit des garanties pour la poursuite du transit du pétrole, a ajouté M. Orbán.
Il a rappelé qu'il avait dit aux autres dirigeants de l'UE que "si l'Ukraine veut obtenir de l'aide, y compris des sanctions contre la Russie".Elle doit remplir trois conditions : rétablir le transit du gaz, "ne pas utiliser de moyens militaires pour attaquer" sur l'oléoduc TurkStream et de ne pas interdire les livraisons de pétrole russe à l'Europe via son territoire. Orbán a prévenu que "sinon les sanctions, qui doivent être décidées dans un délai d'une semaine, ne seront pas prolongées".
M. Orbán a également ajouté que les sanctions de l'UE contre la Russie nuisent à l'Europe - la Hongrie à elle seule a perdu environ 19 milliards d'euros à cause d'elles - et que les dirigeants de l'UE devraient donc se demander s'il convient de poursuivre cette politique.
Il a rappelé que l'UE doit décider d'ici le 31 janvier si elle prolonge de six mois les sanctions imposées à la Russie en raison du conflit en Ukraine. "Si nous examinons les chiffres des trois dernières années, nous constatons que la Hongrie a perdu environ 19 milliards d'euros à cause des sanctions", a déclaré le président de la Commission européenne. Il a ajouté.
Selon le Premier ministre, il est possible que l'acte ait été dirigé depuis un centre international, mais les services secrets hongrois n'ont pas encore pu s'y rendre.
Nous devons nous préparer à de nouvelles provocations
M. Orbán a déclaré que la situation était compliquée par le fait qu'un tel acte ne se produisait pas seulement en Hongrie, informe Correspondant de TASR à Budapest.
Selon le Premier ministre, il est tout à fait possible que l'acte ait été dirigé depuis un centre international, mais les services secrets hongrois n'ont pas encore pu l'atteindre.
Les autorités hongroises ont reçu l'ordre de remonter à la source des menaces, a déclaré M. Orbán, ajoutant qu'il fallait se préparer à ce que d'autres tentent de faire quelque chose de similaire après les menaces d'hier.
Le Premier ministre a fait remarquer que des actes de terrorisme se produisent en Europe occidentale et que les menaces de ce type doivent donc être prises au sérieux. "Si nous laissions entrer les migrants, au lieu de menaces, il y aurait des actes terroristes", a-t-il souligné.
Le serveur d'information magyarnemzet.hu rappelle que jeudi, trois cents écoles à travers le pays ont reçu une alerte à la bombe par courrier électronique, ce qui a entraîné leur évacuation. 245 écoles à Budapest et 23 écoles en dehors de la capitale ont reçu la menace. Jeudi soir, la police avait fouillé tous les établissements scolaires concernés, mais n'avait trouvé aucun engin explosif.
PHOTO - Facebook Viktor Orbán