l'Humanité - Google et Apple soudainement supprimés 8 mars de leurs calendriers. Mais dans plus d'une centaine de villes en France, 250 000 manifestants ont participé à la commémoration de cette rencontre internationale, à la mobilisation et à la lutte pour les droits des femmes. Provocation du groupe d'identité Nemesis et Nous vivrons, interdites de manifestation par la cinquantaine d'associations féministes organisatrices de l'événement, n'ont pas réussi à gâcher la fête parisienne. Le défilé a été joyeux, festif et rythmé par les chants de la République à la nation. "Nous l'avons dit clairement à la préfecture : nous ne voulons pas d'un groupe identitaire raciste, xénophobe et antisémite". explique Myriam Lebkiri de la CGT. Leur discours politique est incompatible avec la manifestation. Ils viennent pour faire du bruit et faire taire nos revendications militantes.
"Stop à l'extrême droite, à la droite réactionnaire, au gouvernement et à ses politiques libérales et autoritaires ! " Le collectif Feminist Strike, à l'origine de la mobilisation, était le principal appel. "Pour la première fois, le 7 mars, le gouvernement a voulu interdire une marche féministe nocturne". elle a réagi avec colère Youlie Yamamoto d'Attac et le leader des Rosies. C'est une première historique dans le contexte de la montée de l'extrême droite, qui est un signal politique important. Face au club des "Bro" Trump-Zuckerberg-Musk, les femmes américaines sont toujours en première ligne. La résistance féministe s'organise contre l'internationale masculiniste, virile-fasciste. En France, malgré le scandale de Bétharram, François Bayrou est toujours Premier ministre. La question des droits de l'enfant est fondamentale et a toujours été défendue par les associations féministes. Le quinquennat de Macron qui devait être exemplaire ne l'est absolument pas. . Ce pouvoir incarne le patriarcat dans toute sa splendeur. Dans la soirée du vendredi 7 mars, un tribunal administratif a définitivement suspendu l'interdiction préfectorale juste avant un rassemblement féministe nocturne.
62 % des personnes rémunérées au salaire minimum sont des femmes
Secrétaire général de la CGT Sophie Binet, juché à l'arrière d'un camion, a rappelé avant le début de la manifestation qu'"il y a de l'argent, des salaires égaux estimés à 6 milliards d'euros, qui pourraient alimenter le fonds de pension". Les inégalités salariales ne sont toujours pas comblées, alors que 62 % des personnes payées au salaire minimum sont des femmes, a dit la représentante syndicale à sa voisine. Auriane Bertrand portant un tee-shirt noir sur lequel on peut lire "country women everywhere" (femmes de la campagne partout). Une jeune femme qui fait habituellement du maraîchage peut se montrer cette année car elle n'a plus de terrain. "Je cherche une parcelle, ce n'est pas facile. Avec la Confédération paysanne, nous essayons de rassembler les femmes et d'affirmer notre place dans le monde agricole." L'agricultrice a participé à des ateliers agricoles pour s'initier à l'électricité et à la menuiserie pour "fabriquer des outils à l'échelle et plus ergonomiques" afin de tenir compte de sa taille. "Ce que nous faisons tous les jours sur le terrain est féministe, c'est notre mode d'expression politique.
Artiste mexicaine Vivir Quintana "Cancion sin miedo" (La chanson sans haine)
L'imposante statue de la République était recouverte d'une chemise violette dénonçant l'écocide et le meurtre des femmes comme conséquences du patriarcat. Plusieurs activistes latinos chantant ensemble Cancion sin miedo (Chanson sans peur) par l'artiste mexicain Vivre Quintana, qui est devenu un hymne mondial contre le féminicide. Après trois heures, les derniers des cortèges qui ont piétiné peuvent enfin entrer dans la parade. Derrière eux, les CRS avancent et construisent un mur, car le collectif Nemesis n'a pas renoncé à imposer sa présence, malgré les troubles à l'ordre public qu'il risque de provoquer. Un peu plus loin, les motards de Brav-M ont convergé. C'est la première fois qu'ils apparaissent à proximité d'une manifestation féministe. Des street medics sont prêts à intervenir face à eux. A l'autre bout de la manifestation, une vague violette atteint la nation.
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