photo : whitehouse.gov
FRANCE - Un accord symbolique en 66 points sur une coopération étroite au cours des prochaines années a été signé par le président américain Joe Biden Jr. et le président français Emmanuel Macron. Ils ont appelé cet accord la feuille de route franco-américaine.
Après la commémoration du 80e anniversaire du débarquement en Normandie, le président français Emmanuel Macron a reçu le président des États-Unis, Joseph R. Biden Jr, à Paris pour une visite d'État et a souligné les liens historiques profonds et les valeurs partagées entre la France et les États-Unis. Les présidents ont réfléchi à leur relation historique et ont rappelé le prix payé par les générations passées dans les deux pays pour la paix et la liberté, et ont réaffirmé leur engagement en faveur d'une Europe entière, libre et en paix.
Ukraine
Les présidents réaffirment leur ferme condamnation de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine et rejettent la tentative de la Russie d'annexer le territoire ukrainien souverain, ce qui constitue une violation flagrante du droit international, y compris de la Charte des Nations unies. La rhétorique nucléaire irresponsable de la Russie et son mépris pour les régimes de contrôle des armements sont inacceptables. Dans ce contexte, la France et les États-Unis réaffirment leur soutien continu à la défense de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, notamment en continuant à lui fournir une assistance politique, sécuritaire, humanitaire et économique. Les États-Unis et la France réaffirment leur soutien à une paix globale, juste et durable qui respecte le droit international, et continueront à travailler avec leurs partenaires et alliés pour coordonner les efforts d'assistance afin de permettre à l'Ukraine d'exercer pleinement son droit à l'autodéfense tel qu'énoncé dans l'article 51 de la Charte des Nations unies.
Les présidents ont discuté des moyens d'apporter un soutien accru à l'Ukraine ; la sécurité euro-atlantique dans son ensemble est en jeu dans cette guerre. La France et les États-Unis coprésident la Coalition d'artillerie au sein du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine et ont l'intention de prendre de nouvelles mesures pour apporter le soutien nécessaire à l'Ukraine dans la phase actuelle et à plus long terme. La France et les États-Unis restent déterminés à dissiper toute idée fausse selon laquelle le temps joue en faveur de la Russie ; les présidents s'engagent à soutenir les efforts déployés au sein de l'Union européenne et du G7 pour transférer à l'Ukraine les bénéfices extraordinaires tirés des actifs immobilisés de l'État russe, conformément au droit international, à nos systèmes juridiques respectifs et à nos processus de prise de décision.
Les présidents ont également exprimé leur vive inquiétude quant aux transferts d'armes, notamment en provenance d'Iran et de la République populaire démocratique de Corée, et de matériaux et composants à double usage pour la production militaire, en provenance d'entreprises de la République populaire de Chine et d'autres pays, que la Russie utilise pour reconstruire sa base industrielle militaire et de défense afin de mener la guerre contre l'Ukraine. Les États-Unis et la France soutiennent les mesures visant à restreindre l'accès au système financier américain et français des personnes impliquées dans ces transferts. La France et les États-Unis partagent un engagement commun à soutenir le travail de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour mettre en évidence et documenter les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire par les forces armées russes.
Les États-Unis et la France restent déterminés à atténuer les conséquences tragiques sur le plan humanitaire et des droits de l'homme, ainsi que l'impact de la guerre sur la sécurité alimentaire mondiale, l'énergie, la sûreté nucléaire et la protection de l'environnement.
L'OTAN
La France et les États-Unis réaffirment leur intention de se défendre mutuellement et de défendre chaque pouce de territoire allié en tout temps, de protéger leurs citoyens et de sauvegarder la liberté et la démocratie conformément à leurs engagements au sein de l'alliance de l'OTAN. La France et les États-Unis renforcent leur défense collective sur la base d'une approche à 360 degrés contre toutes les menaces et dans toutes les directions. Les dirigeants ont réaffirmé l'importance de renforcer le partenariat stratégique entre l'OTAN et l'UE et de promouvoir une défense européenne plus forte et plus compétente, qui étaye le pilier européen de la sécurité transatlantique et apporte une contribution positive à la sécurité collective. Les États-Unis soutiennent l'investissement croissant des alliés et partenaires européens dans les capacités militaires qui permettent notre défense commune, dans le respect de la complémentarité avec l'OTAN.
Moldavie, Balkans occidentaux et Caucase du Sud
La France et les États-Unis ont l'intention de continuer à travailler avec la Moldavie et d'autres partenaires pour renforcer la résistance de la Moldavie aux tentatives de déstabilisation de la Russie, pour diversifier ses approvisionnements énergétiques et pour renforcer ses institutions démocratiques et la protection des droits de l'homme afin de soutenir son intégration européenne.
La France et les États-Unis se félicitent de la poursuite d'une coopération étroite en vue de l'intégration des Balkans occidentaux dans l'Union européenne, dans le but d'accroître la prospérité et de renforcer la gouvernance démocratique et l'État de droit. Ils se félicitent de l'opportunité de renforcer l'engagement commun dans les Balkans occidentaux, notamment à travers la coopération de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN, le dialogue facilité par l'UE sur la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie, et le soutien aux réformes clés pour l'intégration de l'UE. En tant que témoins des Accords de Dayton-Paris, la France et les États-Unis réaffirment leur soutien au Bureau du Haut Représentant et continueront à protéger vigoureusement la souveraineté, l'intégrité territoriale et le caractère multiethnique de la Bosnie-Herzégovine. Ils appellent les dirigeants de la Bosnie-Herzégovine à rejeter la voie de la division et de la sécession et à travailler ensemble aux réformes nécessaires à l'adhésion à l'UE. Ils exhortent le nouveau gouvernement de Macédoine du Nord à rester concentré sur la voie de l'adhésion à l'UE et à respecter ses engagements internationaux.
Les États-Unis et la France réaffirment leur engagement à soutenir le peuple géorgien dans ses aspirations euro-atlantiques. Les Présidents exhortent le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, à respecter les souhaits de la population et à revenir sur la voie euro-atlantique. Les États-Unis et la France soutiennent l'instauration d'une paix juste et durable dans le Caucase du Sud, fondée sur le respect du droit international et des principes de souveraineté, d'inviolabilité des frontières et d'intégrité territoriale. Ils soutiennent la poursuite de l'intégration régionale dans le Caucase du Sud au bénéfice de tous les peuples de la région.
Moyen-Orient
Au Moyen-Orient, la France et les États-Unis sont déterminés à poursuivre leurs efforts conjoints pour désamorcer et éviter les conflits régionaux. La France et les États-Unis appellent à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et réitèrent que tous les otages doivent être libérés immédiatement et sans conditions préalables. Les présidents réitèrent leur vive inquiétude face à la grave crise humanitaire qui sévit à Gaza et appellent à la fourniture d'une aide humanitaire vitale à grande échelle à la population civile et à un accès humanitaire illimité et durable par toutes les voies d'accès à Gaza et à l'intérieur de la bande de Gaza. Ils rappellent également qu'Israël doit faire davantage pour protéger efficacement les civils palestiniens et les travailleurs humanitaires. Ils réaffirment leur engagement en faveur d'une solution à deux États, seul moyen de garantir une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.
En particulier, ils soulignent qu'il est extrêmement important de préserver la stabilité du Liban et la désescalade sur la Ligne bleue, et qu'ils travailleront ensemble pour atteindre cet objectif. Les deux pays appellent toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue et de responsabilité, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans ce contexte, la France et les États-Unis soulignent la nécessité urgente de mettre fin au vide présidentiel de 18 mois au Liban et de procéder sans délai à l'élection d'un président, à la formation d'un gouvernement et à la mise en œuvre des réformes nécessaires pour stabiliser l'économie libanaise et jeter les bases de la reconstruction et d'une croissance durable et inclusive.
Ils ont réaffirmé leur détermination à accroître la pression sur l'Iran pour qu'il mette un frein à ses activités régionales déstabilisatrices, à l'escalade nucléaire et à la prolifération des missiles, pour qu'il cesse de soutenir la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine, pour qu'il coopère pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et pour qu'il ouvre la voie à un futur règlement négocié qui garantisse que son programme nucléaire est exclusivement pacifique. Ils sont prêts à prendre de nouvelles sanctions et d'autres mesures contre les activités déstabilisatrices de l'Iran et à empêcher les transferts de missiles iraniens vers la Russie. Ils réitèrent également leur profonde préoccupation concernant les violations des droits de l'homme et les abus en Iran, en particulier à l'encontre des femmes, des jeunes filles et des minorités. Nous appelons les dirigeants iraniens à mettre fin à toutes les détentions arbitraires.
Afrique
La France et les États-Unis sont déterminés à travailler avec les pays africains sur des priorités mondiales communes, notamment la croissance économique mondiale inclusive, la lutte contre la crise climatique, la transformation numérique, la bonne gouvernance et la sécurité, la sécurité alimentaire et la santé mondiale. Ils ont accueilli l'Union africaine en tant que membre permanent du G20 et travailleront avec les pays africains pour assurer leur pleine représentation dans les institutions internationales. Ils soutiennent les partenaires africains et les organisations régionales dans leurs efforts pour apporter la paix, la stabilité et la bonne gouvernance dans la région, tout en investissant dans le développement inclusif et durable, le capital humain et les infrastructures en tant que moteurs essentiels de la croissance économique.
Les États-Unis et la France sont également très préoccupés par la détérioration de la gouvernance, de la sécurité et de la situation humanitaire au Soudan, au Sahel, dans la région des Grands Lacs et dans d'autres zones de crise. Ils condamnent fermement les violations des droits de l'homme commises par de multiples parties, y compris les mandataires russes et les forces armées nationales, le rétrécissement de l'espace démocratique et l'augmentation de la désinformation. La France et les États-Unis appellent tous les belligérants en République démocratique du Congo (RDC) à cesser immédiatement les hostilités, le Rwanda à se retirer et à cesser de soutenir le groupe M23, la RDC à cesser toute coopération avec les FDLR et les autres groupes armés, et tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire.
Les présidents continuent de soutenir les efforts diplomatiques régionaux et saluent en particulier la médiation menée par le président de l'Angola. Ils appellent toutes les parties à la désescalade, à la protection des civils et à un dialogue constructif afin de créer les conditions d'une solution négociée conduisant à une paix durable. Les présidents s'engagent à se consulter sur leurs approches respectives en Afrique de l'Ouest, y compris au Sahel. Les États-Unis et la France s'engagent à soutenir les efforts de médiation visant à trouver une solution politique à la crise soudanaise, ainsi qu'à soutenir une aide humanitaire accrue, durable et substantielle à la population soudanaise.
Indo-Pacifique
Les États-Unis et la France renforcent leur coopération dans la région indo-pacifique afin de promouvoir la prospérité, la sécurité et les valeurs universelles basées sur un ordre international fondé sur des règles, une gouvernance transparente, des pratiques économiques équitables et le respect du droit international, y compris la liberté de navigation. Conformément à leur engagement commun en faveur de la sécurité et de la stabilité de la région et en s'appuyant sur leurs avantages comparatifs, les États-Unis et la France cherchent également à développer une coopération concrète dans des domaines tels que la sécurité maritime, l'aide humanitaire et la réponse aux catastrophes, le climat, la biodiversité et la gestion durable des océans. Les présidents rappellent et soutiennent pleinement la déclaration du G7 sur la RPC et se coordonneront étroitement pour relever les différents défis liés aux actions et aux politiques de la RPC.
En ce qui concerne la RPDC, ils continuent de condamner fermement la fourniture de missiles balistiques et de munitions par la RPDC à la Russie en vue de leur utilisation en Ukraine et coordonneront leurs efforts au sein du Conseil de sécurité des Nations unies sur toutes les questions liées à la RPDC. Ils ont réaffirmé leur soutien au peuple du Myanmar dans sa quête de paix, de liberté et de démocratie. Les États-Unis et la France approfondissent leur engagement diplomatique, économique et de développement au niveau régional, notamment avec des institutions régionales telles que l'ANASE, le Forum des îles du Pacifique et l'Association de l'océan Indien, afin de promouvoir la prospérité et la sécurité ainsi que la transition vers des énergies renouvelables durables en Asie du Sud-Est, dans les îles du Pacifique, en Asie du Sud et dans l'ensemble de la région indo-pacifique.
Hémisphère occidental
Les États-Unis et la France soutiennent le déploiement rapide de la mission multinationale d'assistance à la sécurité en Haïti, tel qu'approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies, et remercient le Kenya pour sa direction de cette mission essentielle. Les Présidents, avec d'autres partenaires internationaux, se tiennent prêts à soutenir le processus électoral en Haïti. La France et les États-Unis soutiennent le souhait du peuple vénézuélien d'organiser des élections présidentielles le 28 juillet, au cours desquelles la démocratie serait pacifiquement rétablie. Ils appellent le Président Maduro à respecter les engagements pris à la Barbade en octobre 2023 et à revenir sur sa décision de retirer l'invitation de l'UE à participer à la mission d'observation électorale et de permettre un accès sans entrave aux missions d'observation électorale de l'UE, des Nations unies et du Centre Carter. Ils demandent également au président Maduro de continuer à autoriser la candidature du candidat de l'opposition unie Edmundo González, de mettre fin à la répression de l'opposition politique et de libérer immédiatement les prisonniers politiques.
Questions transnationales
Réforme du Conseil de sécurité
La France et les États-Unis sont déterminés à élargir le Conseil de sécurité pour y inclure davantage de représentants des régions sous-représentées, y compris les États africains. La France et les États-Unis sont convaincus qu'il est possible d'élargir le Conseil de sécurité pour y inclure à la fois des membres permanents et des membres non permanents.
Lutte contre l'ingérence étrangère et la manipulation de l'information
Les deux pays se sont engagés à défendre le droit à la liberté d'opinion et d'expression, à la fois hors ligne et en ligne, y compris la liberté de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations et des idées de toutes sortes, tout en conservant l'information intacte et conforme aux valeurs démocratiques des droits de l'homme. La France et les États-Unis coprésident le Centre pour l'intégrité de l'information de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui vise à promouvoir la coopération et le partage des connaissances sur les approches pratiques de la promotion de l'intégrité de l'information. Les deux pays se félicitent de la publication par l'OCDE, en mars 2024, du rapport "Facts, Not Fakes" et de sa contribution à l'étalonnage des politiques publiques en matière d'intégrité de l'information et au renforcement de la transparence et de la responsabilité des très grandes plateformes en ligne. Les deux dirigeants s'engagent à intensifier les échanges mondiaux, notamment dans le cadre du Partenariat pour l'information et la démocratie, afin de renforcer les capacités et le partage d'informations relatives à la désinformation, en particulier en période de crise. Les deux pays soutiennent le Fonds international. Ils s'engagent également à coopérer de manière fructueuse au sein des Nations unies et dans le cadre du partenariat pour les médias d'intérêt public, un nouvel outil puissant destiné à promouvoir une information de qualité, crédible et fiable dans le monde entier.
Les États-Unis et la France ont l'intention de travailler ensemble pour renforcer la résistance des pays partenaires à la manipulation de l'information étrangère dans des domaines clés : stratégies et politiques nationales, structures et institutions de gouvernance, capacités humaines et techniques, société civile, médias indépendants et universités, et engagement multilatéral. La France et les États-Unis ont l'intention de travailler ensemble pour rendre opérationnelles les mesures appropriées par le biais de mécanismes multilatéraux nouveaux et existants, tels que le mécanisme de réaction rapide du G7, et en coordination avec d'autres partenaires et organisations multilatérales partageant les mêmes idées.
Les États-Unis et la France condamnent le fléau de la répression transnationale (TNR). Les États-Unis ont salué la participation de la France au groupe de travail sur la TNR du mécanisme de réaction rapide du G7 dirigé par les États-Unis, qui a été lancé en juillet 2023, et les deux pays continueront d'approfondir leur coopération pour prévenir et combattre la TNR à l'avenir, y compris dans l'espace numérique.
Gouvernance numérique et nouvelles technologies
La France et les États-Unis se sont engagés à promouvoir un internet ouvert, interopérable, fiable et sûr. La refonte de l'agenda numérique international devrait conduire à une coopération bilatérale et multilatérale étroite, en particulier au sein des Nations unies, avec des négociations en cours sur un pacte numérique mondial qui devrait être adopté lors du Sommet pour l'avenir.
La France, aux côtés de l'Union européenne et des États-Unis, milite en faveur de cadres nationaux pour la gouvernance et la régulation de l'IA. Ils soulignent l'importance des discussions internationales sur la gouvernance et l'interopérabilité de l'IA, compte tenu du potentiel économique mondial et de l'impact social de cette révolution technologique. La France et les États-Unis reconnaissent l'importance de promouvoir une IA sûre, sécurisée et digne de confiance, conformément à une approche fondée sur les risques, centrée sur l'humain et favorable à l'innovation. En particulier, ils réitèrent leur engagement à travailler ensemble au sein du G7 pour promouvoir le Code de conduite international pour les organisations développant des systèmes d'IA avancés. Il s'agira notamment de mettre en place un cadre d'établissement de rapports afin de promouvoir la responsabilité dans le développement de systèmes d'IA avancés et de comprendre dans quelle mesure le code de conduite favorise l'amélioration des pratiques en matière de sécurité et de gestion des risques.
Il salue la collaboration au sein du Partenariat mondial pour l'intelligence artificielle, qui compte 29 membres issus de toutes les régions géographiques. Ils soutiennent l'ambition de renforcer le mandat du Partenariat pour qu'il devienne un forum inclusif permettant à la fois de s'engager dans des projets de recherche conjoints dans l'intérêt public et de favoriser des discussions significatives entre les partenaires sur les normes et l'interopérabilité de leurs réglementations respectives en matière d'intelligence artificielle. Ils soulignent en particulier la nécessité d'une coopération étroite sur les normes techniques de l'IA afin de garantir le développement sûr et fiable des systèmes d'IA. Les États-Unis ont l'intention de participer et de contribuer au Sommet d'action sur l'IA 2025 qui se tiendra en France, par le biais d'un comité de pilotage chargé de promouvoir une IA sûre, sécurisée et digne de confiance au service du bien commun et de la prospérité économique et sociale de toutes les régions du monde. La France et les États-Unis soutiennent la participation de la société civile, du monde universitaire, de la communauté technique et des entreprises à des initiatives multipartites qui promeuvent un espace en ligne sûr et responsable, en particulier l'appel à l'action de Christchurch pour éliminer les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne, le Child Online Protection Lab, l'Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace, et le Partenariat mondial d'action contre le harcèlement et les abus sexistes en ligne, auquel la France contribue également avec la création du Laboratoire des droits des femmes en ligne, qui se concentre sur la violence sexiste en ligne et facilitée par les technologies.
La France et les États-Unis continuent de renforcer leur coopération dans le domaine des technologies critiques et émergentes et reconnaissent que certaines de ces technologies ont des implications pour la paix et la sécurité mondiales. À cette fin, la France et les États-Unis partagent l'objectif de veiller à ce que nos écosystèmes technologiques ne puissent pas être exploités pour porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales. La France et les États-Unis continuent de veiller à ce que nos instruments, y compris ceux liés au commerce, à l'investissement et aux exportations, soient appropriés pour répondre à ces implications en matière de sécurité, tout en évitant de restreindre indûment le commerce et l'investissement internationaux.
La France et les États-Unis reconnaissent l'importance de promouvoir la coopération universitaire transatlantique dans la recherche sur les technologies critiques et émergentes, y compris les technologies quantiques, l'intelligence artificielle et la biotechnologie. La France et les États-Unis sont convaincus que le fait de travailler avec des pays partageant les mêmes idées sur les technologies émergentes renforce la vision mondiale de la manière dont ces technologies peuvent être utilisées pour le bien.
La cybersécurité
Les deux présidents s'engagent à poursuivre la coordination des efforts visant à lutter contre la prolifération et l'utilisation abusive des capacités commerciales de cyberintrusion, y compris les logiciels espions commerciaux, à renforcer les efforts de développement des cybercapacités et à accroître la coopération contre les cyberactivités malveillantes, y compris celles qui sont soutenues par des États. Ils ont également réaffirmé leur soutien à la déclaration commune sur les efforts visant à lutter contre la diffusion et l'utilisation abusive de logiciels espions commerciaux et au processus de Pall Mall. Les deux présidents ont souligné l'importance de l'initiative internationale de lutte contre les rançongiciels et se sont félicités de la participation croissante de ses membres, qui témoigne des efforts conjoints déployés pour neutraliser les rançongiciels à l'échelle mondiale.
Câbles sous-marins du Pacifique
Les États-Unis et la France soulignent l'emplacement stratégique des territoires français d'outre-mer pour le réseau de câbles sous-marins, son développement en tant que centre numérique dans le Pacifique Sud, et continueront à travailler avec le secteur privé, y compris les entreprises françaises, et des partenaires partageant les mêmes idées pour construire des réseaux fiables et plus résistants afin d'étendre la connectivité numérique et le développement économique dans la région du Pacifique et au-delà.
Câbles sous-marins du Pacifique
Les États-Unis et la France soulignent l'emplacement stratégique des territoires français d'outre-mer pour le réseau de câbles sous-marins, son développement en tant que centre numérique dans le Pacifique Sud, et continueront à travailler avec le secteur privé, y compris les entreprises françaises, et des partenaires partageant les mêmes idées pour construire des réseaux fiables et plus résistants afin d'étendre la connectivité numérique et le développement économique dans la région du Pacifique et au-delà.
Climat, pollution plastique, biodiversité et protection des océans
La France et les États-Unis appellent à redoubler d'efforts pour réduire de manière significative, opportune et durable les émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours de cette décennie cruciale, afin de maintenir notre objectif de limiter l'augmentation de la température à 1,5°C. Ensemble, ils s'engagent à soumettre de nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN) ambitieuses d'ici février 2025, avec des objectifs de réduction absolue couvrant tous les secteurs et catégories de l'économie et tous les GES, y compris le méthane, et à réviser leurs stratégies de développement à long terme à faibles émissions de GES en vue d'une transition équitable vers des émissions nettes nulles, comme le prévoient l'Accord de Paris et les résultats de la première tâche d'inventaire mondial (TIG). La France et les États-Unis réaffirment la nécessité de réduire de 75% les émissions mondiales de méthane provenant des combustibles fossiles, notamment en réduisant l'intensité des émissions de méthane provenant des activités pétrolières et gazières d'ici à 2030, en utilisant des instruments tels que l'Observatoire international du méthane, l'Engagement mondial pour le méthane et les instruments nationaux. Ils se sont engagés à poursuivre une coordination bilatérale solide des négociations sur le climat par le biais de réunions régulières.
La France et les États-Unis reconnaissent le rôle clé de l'énergie nucléaire en tant que source d'énergie propre ou nulle pour parvenir à des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles au niveau mondial. Ils réaffirment leur soutien à la déclaration visant à tripler la capacité de production d'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050, qu'ils ont présentée avec plus de 20 autres pays de quatre continents lors de la COP28, et invitent d'autres pays à la soutenir en vue de la COP29.
Ils expriment leur intention de parvenir à des résultats significatifs lors des COP29 et COP30, notamment dans les domaines du financement de la lutte contre le changement climatique et de la mise en œuvre de la "trajectoire de 1,5 degré" du TPS, ainsi que de s'appuyer sur les engagements pris lors de la COP28 pour tripler la capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables et doubler le taux annuel moyen mondial d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030, grâce à des efforts d'accompagnement tels que l'augmentation du stockage global de l'énergie et l'expansion du réseau, en transformant cette capacité renouvelable supplémentaire en capacité de charge de base.
La France et les États-Unis soulignent qu'il est urgent de mettre en œuvre efficacement, concrètement et rapidement la décision CMA.5 du TPS, y compris la transition vers l'abandon des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques d'une manière juste, ordonnée et équitable, et d'accélérer l'action au cours de cette décennie critique pour parvenir à une consommation nette nulle d'ici à 2050. Ils ont rappelé l'engagement pris par le G7 d'éliminer progressivement, au cours du premier semestre de 2030, la production d'électricité à partir du charbon qui n'est actuellement soumise à aucune contrainte dans nos systèmes énergétiques, et de s'efforcer de réduire la demande et l'utilisation de combustibles fossiles.
La France et les États-Unis ont salué la confirmation par l'OCDE que les pays développés ont pleinement atteint leur objectif pour 2022 de mobiliser collectivement 100 milliards de dollars par an pour l'action climatique dans les pays en développement pour la première fois, et ont exprimé la nécessité d'un nouvel objectif collectif ambitieux quantifié fixé à partir de la limite inférieure de 100 milliards de dollars par an pour aider à maintenir 1,5°C à portée de main et construire un avenir sans émissions nettes de gaz à effet de serre et résilient au climat.
Ils continueront à soutenir les économies en développement et émergentes par des mesures telles que la mise en œuvre de partenariats comme ceux pour une transition énergétique équitable et le financement de la lutte contre le changement climatique, en particulier l'utilisation accrue de financements mixtes et la mobilisation de financements privés. Il s'agira notamment d'une initiative conjointe visant à encourager les banques multilatérales de développement à explorer leur rôle potentiel dans le financement de l'énergie nucléaire et l'assistance technique, en fonction des capacités et des avantages comparatifs de chacune d'entre elles. Elles poursuivront leurs efforts pour veiller à ce que les flux financiers soient compatibles avec un mode de développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient au changement climatique. À la suite du lancement par la France, lors de la COP28, d'un projet visant à accélérer la transition vers l'énergie au charbon, les deux présidents soutiennent les travaux en cours de l'OCDE visant à recommander aux institutions financières des politiques fondées sur le risque afin d'éliminer progressivement les investissements du secteur privé dans de nouvelles capacités de production au charbon et d'accélérer la transition des capacités existantes vers les énergies renouvelables.
Les présidents se sont engagés à prendre des mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques pour mettre fin à la pollution plastique et appellent la communauté mondiale à faire de même, en visant à réduire la production et la consommation mondiales de polymères plastiques vierges. Elles exhortent la communauté mondiale à mettre au point, d'ici à la fin de 2024, un instrument international juridiquement contraignant, ambitieux et efficace, sur la pollution plastique, y compris dans l'environnement marin, fondé sur une approche globale portant sur l'ensemble du cycle de vie des matières plastiques.
La France et les États-Unis ont souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes pour stopper et inverser la perte de biodiversité d'ici 2030 et pour conserver, protéger et restaurer les écosystèmes essentiels, notamment les forêts et autres zones boisées, les zones humides telles que les tourbières et les mangroves, et les océans, qui sont d'importants puits de carbone naturels et puits de biodiversité. En particulier, ils se sont engagés à travailler ensemble pour conserver 30 % de zones terrestres et marines d'ici 2030, à la fois bilatéralement et multilatéralement, conformément au cadre mondial pour la biodiversité adopté par les parties à la Convention sur la diversité biologique lors de la quinzième conférence des parties, et pour atteindre ses objectifs et ses cibles.
La France et les États-Unis appellent le monde à atteindre le plus haut niveau d'ambition en matière de protection des océans lors de la prochaine conférence Our Ocean en avril 2025 et de la conférence des Nations unies sur les océans à Nice en juin 2025. Afin de répondre à l'urgence absolue à laquelle l'océan est confronté, les conférences Our Ocean et UN Ocean sont des opportunités cruciales pour mobiliser des actions ambitieuses et des engagements concrets pour l'océan.
La France et les Etats-Unis soutiennent l'entrée en vigueur d'un accord dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales avant la prochaine conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025.
La France et les États-Unis continuent de jouer un rôle actif pour assurer une protection efficace de l'environnement marin contre les effets néfastes qui pourraient résulter de l'exploitation minière des grands fonds marins et réaffirment leur engagement en faveur d'une approche de précaution concernant l'extraction potentielle de minéraux marins.
Les présidents saluent les efforts des deux pays pour promouvoir un océan Atlantique sain, durable et résilient, y compris le leadership des États-Unis dans le Partenariat pour la coopération atlantique et le leadership de la France dans la Conférence des Nations unies sur les océans de 2025. La France et les États-Unis affirment qu'ils relèveront les défis de la sécurité de l'eau dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Ils travailleront ensemble dans ce domaine, notamment lors du prochain One Water Summit organisé par la France et le Kazakhstan.
La France et les États-Unis réaffirment leur engagement à travailler sur la décarbonisation et la résilience climatique des bâtiments dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la déclaration de Chaillot et de l'élaboration d'actions prioritaires de rupture sur les bâtiments.
La France et les États-Unis réaffirment également leur soutien à la mise en œuvre du corridor Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), qui contribuera de manière significative à promouvoir des trajectoires de croissance durable et l'accès à l'énergie propre dans ces régions.
Développement mondial, santé, sécurité alimentaire et architecture financière internationale
La France et les Etats-Unis ont réaffirmé leur engagement à développer une architecture financière internationale pour répondre aux défis du monde d'aujourd'hui.
Les États-Unis et la France se sont engagés à soutenir les discussions au sein du G20 et par l'intermédiaire des organes directeurs des institutions financières internationales afin de tirer parti des ressources publiques et privées pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable, réduire les émissions pour maintenir une température de 1,5 °C, renforcer la résilience au changement climatique et relever d'autres défis mondiaux, notamment les zones fragiles et les pandémies. Cela inclut leur engagement à construire des banques multilatérales de développement (BMD) meilleures, plus grandes et plus efficaces et leurs efforts pour augmenter la capacité de financement des BMD. Il s'agit notamment de soutenir les efforts visant à renforcer la complémentarité et la cohérence de l'architecture du financement de la lutte contre le changement climatique, ainsi que de faciliter l'investissement privé en modifiant les cadres d'incitation, en mettant en place des processus plus efficaces et plus souples, en procédant à un examen complet des obstacles réglementaires et en améliorant les instruments de financement mixte et de garantie, notamment l'Agence multilatérale de garantie des investissements du Groupe de la Banque mondiale.
Il comprend également une meilleure évaluation de la viabilité de la dette à la lumière des vulnérabilités climatiques et des besoins d'investissement à grande échelle requis par la transition verte. Ils soutiennent l'intention de toutes les institutions financières de travailler comme un système au sein de la coalition "Finance in Common". Ils soutiennent les ambitions du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) et ses efforts pour promouvoir la collaboration entre les principales parties prenantes mondiales qui s'engagent à travailler ensemble pour obtenir des financements supplémentaires pour le développement, le climat et la nature. Elles attirent l'attention sur la nécessité de soutenir les pays en développement qui ont de grandes ambitions et qui sont confrontés à des difficultés de financement face à l'augmentation du poids de la dette. À cet égard, la France salue la Vision de Nairobi-Washington, qui appelle la communauté internationale à mettre en commun ses instruments pour soutenir ces pays, et se réjouit de travailler avec les États-Unis, le Kenya et toutes les autres parties prenantes pour la mettre en œuvre.
D'ici la fin de l'année, la France et les Etats-Unis s'engagent à continuer à mener une reconstitution réussie et efficace des ressources des principaux instruments multilatéraux de lutte contre la pauvreté et les inégalités, notamment le Fonds international de développement agricole, l'Association internationale de développement, ainsi que l'Alliance Gavi pour les vaccins.
Développement mondial, santé, sécurité alimentaire et architecture financière internationale
La France et les Etats-Unis ont réaffirmé leur engagement à développer une architecture financière internationale pour répondre aux défis du monde d'aujourd'hui.
Les États-Unis et la France se sont engagés à soutenir les discussions au sein du G20 et par l'intermédiaire des organes directeurs des institutions financières internationales afin de tirer parti des ressources publiques et privées pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable, réduire les émissions pour maintenir une température de 1,5 °C, renforcer la résilience au changement climatique et relever d'autres défis mondiaux, notamment l'instabilité et les pandémies. Cela inclut leur engagement à construire des banques multilatérales de développement (BMD) meilleures, plus grandes et plus efficaces et leurs efforts pour augmenter la capacité de financement des BMD.
Il s'agit notamment de soutenir les efforts visant à renforcer la complémentarité et la cohérence de l'architecture du financement climatique, ainsi que de faciliter les investissements privés en modifiant les cadres d'incitation, en mettant en place des processus plus efficaces et plus souples, en procédant à un examen complet des obstacles réglementaires et en améliorant les instruments de financement mixte et de garantie, y compris l'Agence multilatérale de garantie des investissements du groupe de la Banque mondiale. Il s'agit également d'améliorer les évaluations de la viabilité de la dette à la lumière des vulnérabilités climatiques et des besoins d'investissement à grande échelle requis par la transition verte. Ils soutiennent l'intention de toutes les institutions financières de travailler en tant que système dans le cadre de la coalition "Finance in Common". Ils soutiennent les ambitions du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) et ses efforts pour promouvoir la collaboration entre les principales parties prenantes mondiales qui s'engagent à travailler ensemble pour obtenir des financements supplémentaires pour le développement, le climat et la nature.
Ils soulignent la nécessité de soutenir les pays en développement qui ont de grandes ambitions et qui sont confrontés à des problèmes de financement dans un contexte d'augmentation du poids de la dette. À cet égard, la France salue la vision de Nairobi-Washington, qui appelle la communauté internationale à mettre en commun ses instruments pour soutenir ces pays, et se réjouit de travailler avec les États-Unis, le Kenya et toutes les autres parties prenantes pour la mettre en œuvre. La France et les États-Unis s'engagent à continuer à mener avec succès et efficacité la reconstitution des ressources des principaux instruments multilatéraux de lutte contre la pauvreté et les inégalités, notamment le Fonds international de développement agricole, l'Association internationale de développement, ainsi que l'Alliance Gavi pour les vaccins, jusqu'à la fin de l'année.
Fiscalité internationale
La France et les États-Unis ont réaffirmé leur agenda en faveur d'une convention multilatérale pour la mise en œuvre de la partie A du pilier 1, incluant des discussions sur la réallocation partielle des droits d'imposer les bénéfices des entreprises multinationales les plus grandes et les plus rentables, ainsi qu'une plus grande certitude fiscale et des règles plus simples, en vue d'ouvrir la convention multilatérale à la signature d'ici fin juin 2024. La France et les États-Unis saluent également l'initiative de la présidence brésilienne du G20 de donner la priorité aux discussions sur la coopération fiscale internationale et entendent intensifier leurs efforts en faveur d'une imposition progressive et juste des personnes physiques.
Coopération bilatérale
Défense et sécurité
Les présidents apprécient la densité et l'étendue de la relation de défense franco-américaine, tant au niveau politique qu'opérationnel. S'appuyant sur la déclaration d'intention conjointe signée par le secrétaire américain à la défense et le ministre français des armées le 30 novembre 2022, cette coopération s'est approfondie et élargie dans des domaines critiques tels que l'espace, le cyberespace, le renseignement et la guerre de l'information. Les présidents se réjouissent de poursuivre le dialogue afin de maintenir et d'améliorer l'interopérabilité entre les forces armées américaines et françaises et ont l'intention de tirer parti de cette dynamique.
Ils apprécient les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique franco-américain sur le commerce de défense en ce qui concerne l'efficacité de leur processus d'octroi de licences d'exportation de défense et la coopération bilatérale sur les questions d'accès au marché, et ils ont l'intention de poursuivre sur cette lancée. Ce dialogue a permis aux deux partenaires de reconnaître les normes élevées de leurs régimes respectifs de contrôle des exportations et de discuter des questions qui affectent nos bases industrielles de défense.
Alors que les adversaires intensifient les menaces hybrides, cybernétiques et autres contre nos nations, la France et les États-Unis sont déterminés à travailler ensemble pour contrer ces actions.
Partenariat bilatéral pour l'énergie propre
Lors de la troisième réunion de haut niveau du Partenariat bilatéral États-Unis-France sur les énergies propres, qui s'est tenue récemment en France, les deux pays ont réaffirmé leur engagement commun à œuvrer à la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris, notamment en s'appuyant sur la recherche et la science de pointe pour accélérer le développement et le déploiement responsable de technologies énergétiques propres, d'innovations de rupture et de politiques qui revitalisent le secteur de l'énergie et ouvrent la voie à des industries propres. Reconnaissant les possibilités d'approfondir notre coopération bilatérale en matière d'énergie, ils ont identifié des domaines d'engagement comprenant l'hydrogène géologique, la décarbonisation industrielle, les réseaux électriques et la flexibilité, ainsi que la poursuite des discussions bilatérales sur l'énergie nucléaire, les minéraux critiques et les matières premières critiques, y compris l'accélération de la mise en œuvre du Partenariat pour la sécurité des minéraux et le programme volontaire de l'AIE sur la sécurité des minéraux critiques.
Énergie nucléaire civile
Les présidents se félicitent de la création d'un groupe restreint sur l'énergie nucléaire dans le cadre du partenariat bilatéral. Leur intention est d'assurer une coopération mutuelle et mutuellement bénéfique dans la recherche et le développement de technologies nucléaires avancées, y compris les réacteurs de nouvelle génération, les petits réacteurs modulaires, la technologie du combustible nucléaire et les solutions de gestion durable du combustible. Les États-Unis et la France encourageront également le déploiement responsable de réacteurs nucléaires pour atteindre les objectifs de décarbonisation, dans le respect des normes les plus strictes en matière de sûreté, de sécurité et de non-prolifération nucléaires.
Les États-Unis et la France reconnaissent l'importance de diversifier les chaînes d'approvisionnement en combustible nucléaire civil et de développer des services de combustible nucléaire libres de l'influence russe, et saluent les progrès réalisés par les "Cinq de Sapporo", dont le Canada, le Japon et le Royaume-Uni, qui ont dépassé l'objectif qu'ils s'étaient fixé lors de la COP28 de mobiliser 4,2 milliards de dollars d'investissements sous l'égide des gouvernements pour créer une chaîne d'approvisionnement en combustible nucléaire sûre et sécurisée au niveau mondial. La France et les États-Unis sont déterminés à travailler ensemble pour mobiliser des investissements supplémentaires afin de développer des chaînes d'approvisionnement en combustible nucléaire sûres, sécurisées et fiables, suffisantes pour soutenir la croissance de l'énergie nucléaire sans carbone, compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici 2050. La France et les États-Unis sont entièrement d'accord dans leurs efforts pour réduire la dépendance et coopérer avec l'industrie nucléaire civile russe.
Énergie nucléaire civile
Les présidents se félicitent de la création d'un groupe restreint sur l'énergie nucléaire dans le cadre du partenariat bilatéral. Leur intention est d'assurer une coopération mutuelle et mutuellement bénéfique dans la recherche et le développement de technologies nucléaires avancées, y compris les réacteurs de nouvelle génération, les petits réacteurs modulaires, la technologie du combustible nucléaire et les solutions de gestion durable du combustible. Les États-Unis et la France encourageront également le déploiement responsable de réacteurs nucléaires pour atteindre les objectifs de décarbonisation, dans le respect des normes les plus strictes en matière de sûreté, de sécurité et de non-prolifération nucléaires.
Les États-Unis et la France reconnaissent l'importance de diversifier les chaînes d'approvisionnement en combustible nucléaire civil et de développer des services de combustible nucléaire libres de l'influence russe, et saluent les progrès réalisés par les "Cinq de Sapporo", dont le Canada, le Japon et le Royaume-Uni, qui ont dépassé l'objectif qu'ils s'étaient fixé lors de la COP28 de mobiliser 4,2 milliards de dollars d'investissements sous l'égide des gouvernements pour créer une chaîne d'approvisionnement en combustible nucléaire sûre et sécurisée au niveau mondial. La France et les États-Unis sont déterminés à travailler ensemble pour mobiliser des investissements supplémentaires afin de développer des chaînes d'approvisionnement en combustible nucléaire sûres, sécurisées et fiables, suffisantes pour soutenir la croissance de l'énergie nucléaire sans carbone, compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici 2050. La France et les États-Unis sont entièrement d'accord dans leurs efforts pour réduire la dépendance et coopérer avec l'industrie nucléaire civile russe.
Coopération spatiale
Les États-Unis et la France ont établi un dialogue spatial global pour développer la coopération spatiale bilatérale dans les domaines civil, commercial, multilatéral et de la sécurité nationale. Dans le domaine de l'espace civil, les États-Unis et la France se sont engagés à développer la coopération en matière de vols habités vers l'orbite terrestre basse dans le cadre de la Station spatiale internationale, vers l'espace lointain sur et autour de la Lune dans le cadre du programme Artemis, et au-delà. Outre la coopération par l'intermédiaire de l'Agence spatiale européenne, en particulier dans le domaine des passerelles lunaires, les États-Unis et la France cherchent à développer une coopération bilatérale dans le domaine de l'exploration lunaire. Les États-Unis et la France collaborent à l'initiative Space for Climate Observatory (SCO), qui vise à utiliser des données spatiales pour modéliser et surveiller le changement climatique et développer des outils opérationnels pour s'adapter à ses impacts.
Dans le cadre de l'OCS, les États-Unis et la France s'engagent à créer un jumeau numérique commun pour les zones côtières afin de surveiller le changement climatique et de cartographier les inondations. Des océanographes et des hydrologues américains et français, ainsi que des partenaires internationaux, ont également uni leurs forces pour développer et exploiter la mission Surface Water Ocean Topography, qui réalise la première étude mondiale des eaux de surface de la Terre, en observant les moindres détails de la topographie de la surface des océans et en mesurant l'évolution de la surface de l'eau au fil du temps. En outre, la National Aeronautics and Space Administration et l'Agence spatiale française se sont engagées à poursuivre leur collaboration sur un système d'observation atmosphérique avec d'autres partenaires internationaux, qui fournira des données essentielles pour améliorer les prévisions météorologiques, la qualité de l'air et le climat.
Transport
Le ministère américain des transports et le ministère français chargé des transports entendent renforcer la coopération dans le secteur ferroviaire, partager les connaissances et les bonnes pratiques, et encourager Amtrak et les entreprises françaises telles que la SNCF et Alstom à échanger leurs expériences en matière de projets et de technologies ferroviaires. En particulier, ils encouragent ces échanges pour faciliter l'achèvement de la certification en cours de la nouvelle rame à grande vitesse Avelia Liberty d'Alstom pour le service Acela d'Amtrak sur le Northeast Corridor.
Coopération scientifique
Le ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le Département d'État américain organiseront le Comité conjoint sur la science et la technologie 2025 afin d'intensifier la coopération bilatérale sur des sujets d'intérêt mutuel, tels que les tables rondes franco-américaines entre scientifiques, afin de préparer ce Comité conjoint et d'identifier les priorités de la coopération.
Ssemi-coopération dans le domaine de la sécurité alimentaire
La France et les États-Unis se sont engagés à travailler ensemble pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale, notamment par un soutien mutuel au Sommet Nutrition pour la croissance 2025, la promotion de la sécurité alimentaire dans les principaux pays partenaires et, dans le cadre de l'initiative phare américaine Feed the Future, la France et les États-Unis se sont engagés à collaborer dans le cadre du Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire de la Banque mondiale, du Fonds international de développement (FIDA), du Partenariat mondial pour la recherche agricole du CGIAR et de l'Accélérateur de la Grande Muraille Verte. La France accueillant le sommet "Nutrition pour la croissance" de 2025 et les États-Unis un sommet de suivi en 2026, les présidents ont l'intention de travailler ensemble pour coordonner les efforts visant à renforcer la sécurité alimentaire mondiale et la nutrition des personnes les plus vulnérables, notamment par l'intermédiaire de la coalition pour l'alimentation scolaire de plus de 100 pays, que la France et les États-Unis parrainent dans le cadre d'un groupe de travail de premier plan.
La France et les États-Unis continueront à soutenir l'intégration et la mise en œuvre effective de l'approche "Une seule santé" afin de prévenir l'émergence, la réémergence et la propagation des zoonoses et de lutter contre la résistance aux antimicrobiens. La France et les États-Unis ont l'intention de travailler en étroite collaboration pour atteindre leurs objectifs en matière de commerce agricole.
Coopération mondiale en matière de santé
Les États-Unis et la France continuent de discuter des moyens de faire progresser les priorités communes en matière de santé mondiale, en particulier dans les enceintes multilatérales et en mettant l'accent sur les priorités régionales communes telles que l'Afrique. La France et les États-Unis se sont engagés à soutenir la nouvelle Académie de l'Organisation mondiale de la santé à Lyon, qui améliorera considérablement l'accès mondial à la formation pour les professionnels de la santé de différents secteurs. Les États-Unis et la France sont déterminés à renforcer l'architecture de la santé mondiale et à intensifier les efforts de prévention, de préparation et de réaction aux pandémies, notamment par l'intermédiaire de l'accélérateur africain de vaccins, ainsi que les efforts visant à élargir l'accès équitable aux vaccins grâce à notre soutien continu à l'Alliance Gavi pour les vaccins, qui s'apprête à lancer une nouvelle reconstitution des stocks ce mois-ci. En tant que membres de l'Alliance pour la transformation du climat et de la santé, la France et les États-Unis ont réitéré leur volonté de travailler ensemble pour renforcer la résilience des systèmes de santé face au changement climatique et atténuer l'empreinte écologique des systèmes de santé. La France et les États-Unis continueront à soutenir l'intégration et la mise en œuvre effective de l'approche "Une seule santé" pour prévenir l'émergence, la réémergence et la propagation des maladies zoonotiques et lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
Les États-Unis et la France soutiennent les efforts visant à transformer la structure de financement liée à la prévention, à la préparation et à la réponse aux pandémies. Il s'agit notamment d'aider à mobiliser 2 milliards de dollars de nouveaux financements et un montant égal de financement catalytique pour le Fonds de lutte contre les pandémies lors de l'événement d'annonces de contributions d'octobre 2024 et de mettre en œuvre l'initiative de financement de l'impact de la lutte contre les MCM élaborée par les IFD respectives du G7. La France et les États-Unis travaillent également ensemble pour respecter l'engagement du G7 d'aider au moins 100 pays à revenu faible ou intermédiaire à mettre en œuvre les capacités de base requises par le Règlement sanitaire international. En mars 2024, la France s'est jointe aux États-Unis pour lancer la chaîne des ministres des affaires étrangères sur la sécurité sanitaire mondiale, qui réunit les ministères des affaires étrangères pour attirer l'attention et l'action diplomatique sur les questions critiques de sécurité sanitaire mondiale. Comme l'a indiqué la récente déclaration des ministres des affaires étrangères du G7, ils travailleront également ensemble pour relever le niveau mondial en matière de biosécurité et de sûreté biologique.
Coopération culturelle
Reconnaissant leurs liens historiques profonds et leurs valeurs démocratiques communes, la France et les États-Unis sont désireux de développer leur coopération culturelle à l'approche du 250e anniversaire de la signature de la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 2026. Cette étape historique offrira une occasion unique de réaffirmer, par le biais de célébrations et d'échanges culturels conjoints, les liens démocratiques et interpersonnels qui unissent la France et les États-Unis depuis longtemps.
La France et les États-Unis sont déterminés à assurer le succès de la candidature des sites historiques du débarquement sur les plages d'Utah, d'Omaha, de Gold, de Juno et de Sword à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, présentée par la France. En obtenant cette reconnaissance, la France et les États-Unis entendent préserver ces sites sacrés pour les générations futures, honorant ainsi la bravoure et le sacrifice de ceux qui se sont battus pour la liberté. Cet effort symbolise l'engagement permanent des deux pays en faveur de la paix, de la mémoire et de la coopération internationale.
L'égalité entre les hommes et les femmes et la lutte contre la discrimination
La promotion de l'égalité des sexes et des droits et opportunités des femmes et des filles est une priorité pour la France et les États-Unis. Les présidents se sont engagés à défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs, à autonomiser les femmes sur le plan économique, à investir dans les services de garde d'enfants, à lutter contre la violence sexiste, à collaborer avec les organisations féminines de la société civile et à les soutenir, ainsi qu'à promouvoir la représentation des femmes, leur leadership et leur participation à la vie politique. Les deux pays s'engagent à soutenir l'autonomisation économique des femmes en travaillant ensemble pour réduire la fracture numérique entre les hommes et les femmes, notamment par le biais de l'initiative "Les femmes dans l'économie numérique", et à promouvoir l'investissement dans les services de garde d'enfants, notamment par des efforts tels que l'initiative "Investir dans les services de garde d'enfants" de la Banque mondiale.
La France et les États-Unis se félicitent de la contribution de l'OCDE à la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes et de son engagement à fournir des recommandations politiques fondées sur des données afin de combler les écarts critiques entre les femmes et les hommes, en particulier dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et des transitions numériques. La France et les États-Unis soutiennent les recommandations du Comité d'aide au développement sur l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles dans le cadre de la coopération au développement et de l'aide humanitaire, et réaffirment leur engagement à prévenir et à combattre l'exploitation, les abus et le harcèlement sexuels. En tant que membres du
Dans le cadre du Partenariat mondial de lutte contre le harcèlement et les abus sexistes en ligne, la France et les États-Unis s'engagent à s'attaquer à toutes les formes de violence sexiste facilitée par les technologies et à lutter contre la désinformation sexiste et la menace croissante qu'elle fait peser sur les femmes dirigeantes et les démocraties dans le monde entier. La France contribue également à la création du laboratoire des droits des femmes en ligne, qui se concentre sur les violences sexistes en ligne et facilitées par les technologies. La France et les États-Unis partagent une vision positive de la technologie pour aider à combler le fossé numérique entre les hommes et les femmes et à renforcer l'autonomie des femmes et des jeunes filles dans l'espace en ligne. Les deux pays ont l'intention de collaborer sur les questions d'IA et de genre, notamment dans la perspective du sommet sur l'IA qui se tiendra à Paris en 2025.
La France et les États-Unis réaffirment leur soutien à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Les femmes doivent avoir accès aux soins de santé reproductive, y compris à la contraception et à l'avortement sans risque. Les deux pays défendent la santé et les droits sexuels et reproductifs dans le cadre de leurs relations multilatérales et bilatérales, en insistant sur l'adoption d'une formulation ambitieuse dans les organes de négociation internationaux et en rejoignant les coalitions existantes, telles que la coalition d'action sur l'autonomie corporelle et la santé et les droits sexuels et reproductifs du Forum des générations pour l'égalité. Les deux pays fournissent également une assistance bilatérale et multilatérale aux pays partenaires, aux organisations internationales et aux acteurs locaux de la société civile afin de promouvoir l'accès au planning familial et à d'autres services de santé sexuelle et reproductive importants et de qualité.
La France et les Etats-Unis appellent la communauté internationale à intensifier les efforts de promotion et de défense des droits des femmes, notamment en renforçant ONU Femmes et les autres organismes internationaux compétents.
La lutte contre l'antisémitisme
La France et les États-Unis se sont engagés à lutter contre toutes les formes de discrimination et toutes les formes de haine. Dans le contexte de la forte montée de l'antisémitisme dans le monde, les deux gouvernements s'engagent à mener un dialogue annuel sur la lutte contre l'antisémitisme et à renforcer leur rôle dans des coalitions plus larges pour combattre toutes les formes de discrimination et d'antisémitisme, notamment en coordonnant des stratégies visant à atténuer l'antisémitisme en ligne et à promouvoir l'éducation et une meilleure compréhension entre tous les différents secteurs de nos sociétés. La France et les États-Unis continuent à travailler ensemble pour préserver l'histoire et la mémoire de l'Holocauste, y compris l'éducation et la commémoration, ainsi que la restitution ou l'indemnisation des œuvres d'art confisquées par les nazis et leurs collaborateurs.
Le sport
En tant que pays hôtes des prochains Jeux olympiques et paralympiques d'été, respectivement en 2024 et 2028, la France et les États-Unis se sont engagés à favoriser la coopération entre les institutions et les groupes impliqués dans l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques afin de rendre ces événements plus durables, responsables et inclusifs. Lors des Jeux de Paris et de Los Angeles, ils travailleront ensemble pour démontrer que ces grands événements sportifs universels sont une occasion unique de poursuivre les Objectifs de développement durable partagés et de soutenir les efforts et les investissements dans la santé et l'éducation des générations futures. Tous deux rappellent la résolution adoptée par l'Assemblée générale sur la trêve olympique.
whitehouse.gov/gnews.cz-jav
https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2024/06/08/french-american-roadmap